mercredi 18 septembre 2013

enjeux du cours

« Pour l’enfant, amoureux de cartes et d’estampes,

L’univers est égal à son vaste appétit ;

Ô que le monde est grand à la clarté des lampes,

Aux yeux du souvenir que le monde est petit. » 

(Baudelaire, Le voyage)



Que peut nous apprendre l’art sur le monde ? La littérature a-t-elle un « mot à nous dire » sur celui ou celle que nous sommes ? L’art, et en particulier la littérature, sont-ils des révélateurs d’être ?
Au seuil de cette année, à l’incipit de ces trois saisons au long desquelles nous allons arpenter les semaines après les jours, nous tenterons de répondre à cette question. Dans la complexité, la rapidité, l’aspect hypermédiatisé et économique du monde actuel, de notre monde, comment être encore humain ?
Le cours nous aidera à le faire, par les grands courants de pensée abordés, mais également par la pratique du discours argumenté, par la découverte d’artistes de jadis et du temps présent.
Devant la vertigineuse fraction qui nous pose face à la planète, l’enjeu consistera à trouver des repères – et des repaires – personnels pour appréhender les cartes géographiques des temps présents et à venir…
Les lectures que je vous propose se déclinent en deux temps : les premières concernent la manière dont le monde aujourd’hui a été marqué par l’empreinte de l’homme : Laurent Gaudé, « Ouragan » et Stéphane Audéguy, « La théorie des nuages », ainsi que la nouvelle de Gaudé, « Je finirai à terre ». Ces lectures concernent le domaine scientifique, mais aussi la terre à la dérive, la terre oubliée, et la multiplicité des voix qui résonnent à sa surface, que nous portons aussi en nous depuis l’enfance. L’autre axe est plus classique et vise à acquérir une approche du mouvement existentialiste, qui a soutenu le vingtième siècle en réfléchissant de manière nouvelle à notre manière d’être-au-monde, avec Camus, « L’étranger », « Les Justes » mais aussi « Le vent à Djémila » ; avec Sartre : « Huis clos » et la nouvelle « Le mur ».

Parallèlement vous sera demandée la réalisation d’un travail de fin d’études, dont les consignes sont jointes. Ce tfe fera office de « devoirs » ; mis ensemble, ceux-ci constitueront le livre d’écriture de votre dernière année au Lycée et permettra de certifier les 4 compétences de l’écrit.
Nous étudierons également le langage cinématographique, à travers le Prix des Lycéens, mais également d’extraits de films et d’un bref parcours sur l’histoire du cinéma. Nous tenterons également une entrée en psychanalyse, théâtre et psychologie. En fin d’année, il vous sera demandé de présenter oralement un essai, et d’initier un débat en classe.
Au deuxième trimestre, nous aborderons de manière plus approfondie l’impact de la fiction, sa place dans le monde littéraire et créatif actuel, à partir de trois grands critiques, René Girard, Mikhaïl Bakhtine et Milan Kundera. Et ainsi la voile sera déployée pour naviguer au large, tous les cordages prêts pour accoster à de multiples rivages… Au troisième trimestre, nous lirons « Les vagues » de Virginia Woolf, mélange de 6 voix d’enfants devenus grands, que j’aimerais mêler à la vôtre…
Nous lirons également « D’autres vies que la mienne », et pour les 6C, sans doute un texte de Nicole Malinconi, afin que nous puissions la rencontrer à l’école…
Bon cheminement…


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